samedi 12 juillet 2014

MB Race 2014: La Confirmation



Après avoir initié une préparation depuis 3 mois avec Ludovic pour notre 2ème participation à la MB race, il est 5h45 lorsque nous nous présentons sur la ligne de départ ce dimanche 6 juillet à megeve.
L'objectif de cette année est de terminer finisher comme l'année dernière.
Nous sommes allés au bout de nous même l'année dernière et, il faut croire que l'on aime ça puisque nous remettons le couvert cette année.



Le speaker lance le compte à rebours: 3, 2, 1 et GO! C'est parti pour 140 kms de VTT et 7000 m de D+ dans un massif magnifique.
Les premiers kms se passent sans encombre jusqu'à cordon.




Nous ne nous arrêtons pas au premier ravitaillement et la première difficulté, le col de Jaillet, nous attend.

Les pentes s'accentuent progressivement et nous posons le pied à terre. Ludo et moi prenons chacun notre rythme. Je prend quelques hectomètres sur Ludo et passe en haut du col de Jaillet avec 5 mins d'avance.

Pour l’instant, le parcours est similaire à celui de l'année dernière. Il s'agit d'un avantage mais nous connaissons les difficultés qui nous attendent. La tête de torraz est devant nous: un des plus gros morceau de la MB Race avec 1000m de D+ et quelques portages.

Je fais la montée seul, m'arrête 3 mins au ravito du 43eme km et franchi enfin les 1900 m d'altitude.

Lors de la redescente, je commence à m'ennuyer et ne me voit pas faire 10h de VTT sans la compagnie de mon frère.

Arrivé au parking des frasses, je décide d'attendre Ludo qui lui même est ravi de poursuivre avec moi. La fraternité paie puisque nous repartons tous les 2 avec un mental au beau fixe.

Nous voici revenu sur megeve au bout de 70 kms et environ 7h de course. Nous passons juste à côté de la voiture et à 10m de l'arrivée avec quelques VTTistes en train de laver leur vélo.

Il est 13h et un court instant, je m'imagine sous la douche en train de ranger le vélo dans la voiture. Non, oublions ça: nous ne sommes pas venus pour faire de la figuration et, finalement malgré la difficulté, nous sommes physiquement dans de bonnes dispositions.


Entre le 70eme et le 80eme km, nous nous retrouvons dans une portion beaucoup moins difficile que l'année dernière. Le col de la croix du Christ est maintenant devant nous: nous l'abordons avec humilité, tantôt sur le vélo tantôt en poussant. Ça y est, la croix est à côté de nous et nous basculons rapidement dans la descente. Pour l'instant, le parcours est identique. Les sensations sont meilleures que l'année dernière au même endroit. Après s'être arrêtés 5 mins au ravitaillement de cote 2000 au 89eme km, nous abordons l'ascension du pré rosset avec sérénité. Tout passe sur le vélo. La barrière horaire au 100eme km est à 17h30 et nous nous présentons à 16h30. Sauf gros pépin mécanique ou physique, nous savons que nous serons finishers!!

Nous en profitons pour remplacer les plaquettes de freins, et prenons environ 30mins pour bien ravitailler.
La plus grosse difficulté de la journée est devant nous: plus de 1000m de D+ en 15 kms.
Tranquillement, nous mettrons environ 2h pour atteindre le sommet et nous y laisserons beaucoup de forces!

Jusqu'à maintenant, nous sommes passés à travers les gouttes mais le ciel commence à s'assombrir.
La redescente au km 120 est avalée en 5 mins, nous prenons 3 mins au ravito pour prendre quelques forces et finir notre pizza achetée chez Marie blachere la veille.
Les 2 dernières remontées seront interminables. Il faut puiser très loin pour en venir à bout. Quelques gouttes font leur apparition lors de la redecente sur Pratz sur arly. Il est 21h et il reste 5 kms lorsque nous nous prenons des trombes d'eau sur la tête. L'objectif: ne pas s'arrêter pour garder le corps en exercice et ne pas tétaniser!

La nuit tombant, Nous sommes escortés sur les 3 derniers kms sur route entre Pratz et Megeve. Nous passons le panneau Megeve: il ne reste plus qu'un seul km. On entend le speaker au loin! Plus que 200m. Du fait des conditions difficiles, il ne reste plus grand monde pour nous accueillir mis à part quelques organisateurs! La satisfaction est au niveau de l'effort produit. On nous remet une médaille "finisher"!
On l'a fait pour la deuxième année consécutive!

Avant d'être une course, la MB Race est une course contre soi même, où les moments de doutes sont omniprésents. Comme le dit Hegel: "rien de grand dans ce monde ne s'est accompli sans passion".

La passion, la fraternité, l'envie de se dépasser, la beauté des paysages permettent de tenir jusqu'au bout. L'état d'esprit dans lequel nous abordons ce défi est important. Aborder les difficultés les unes après les autres sans se projeter trop loin. A tout moment, nous avons toutes les excuses pour arrêter: la fatigue, l'ennuie, la difficulté, les conditions climatiques, les problèmes mécaniques,...

Les projections mentales positives nous aident: par exemple, avoir la satisfaction d'avoir déjà parcouru 100kms et n'avoir plus que 40 à faire, la satisfaction de ne pas avoir chuté, de ne pas avoir eu de crevaison, ...




A quand le prochain défi...

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