samedi 29 juin 2013

Grande Traversée des Pré-Alpes du Sud en VTT: Sisteron - Nice



1ere étape : Sisteron – Les Dourbes  77 kms – 2370 m D+





Ca y est, le grand jour que nous attendons est arrivé. Réveil à 5h du mat chez ludo à Peyrins. Nous effectuons une liaison en voiture jusqu’à Sisteron ou nous nous donnons RDV à la gare, point d’arrivée de notre traversée d’il y a 4 ans.




Le départ est donné à 10h30 en compagnie de : Loco Ludo, Flying Flo, Amazing Alex, Legendary Lio et Nitro Nico.
Les premiers coups de pédales nous donnent de suite le ton de notre traversée : Des montées sur piste et 99% de descentes en singles. La météo nous gratifie d'un superbe soleil et des températures idéales pour faire de longues sections en VTT. 




Au bout de 10 kms, stupeur dans le groupe : Ludo se fait surprendre et nous gratifie d’une chute a l’arrêt sans gravité.






Sylvia nous attend pour le premier ravito au bord de la Durance. 500 m avant, Flo essaie péniblement de doubler Nitro Nico sans y arriver et se donne RDV avec un acacia qui finira par gagner. Flo s’en sort avec quelques égratignures.
Nous continuons notre chevauchée pour la 1ere ascension dans laquelle les premières attaques se forment. Successivement Flo , ludo et Nico lancent des attaques très appuyées. Malgré une semaine très chargée qui s’annonce, on croirais voir 3 jeunes de 14 ans à l’école de VTT du village du coin !. Flo finit par se venger et arriver 10m devant ludo et 20 devant nico.
Alex et Lio qui sont montés à leur rythme nous rejoignent pour la redescente.



Quelques kms plus loins, nous retrouvons Sylvia pour le 2ème ravito en bas d’une descente.
Après avoir fait le plein de bonbons haribo, nous repartons pour la grosse difficulté de la journée dans un rythme infernal. La montée sur piste est rapidement avalée et se poursuit par 400 m de D+ sur un single à flanc de montagne.
Ludo nous fait son show et mène un train d’enfer. Flo, dans la roue, suit le train pour terminer ensemble.




Nico arrive dans la foulée puis lio et Alex nous rejoignent. La montée n’est pas terminée et nous offre un panorama exceptionnel.




Nous enchainons par la redescente qui se fera prudemment.
Nous pensant arriver au gite au lieu-dit les Dourbes. Finalement, il n’en est rien, nous devons remonter sur 2 kms pour rejoindre le Gite forestier.




Sylvia nous attend et vient de passer 1h à tuer toutes les mouches du gite.
La journée fut longue et notre estomac nous rappelle à l’ordre. Nous décidons de descendre sur Digne pour diner. Finalement, nous terminons au restaurant « La pataterie » pour une bonne nuit répératrice





2ème étape : Les Dourbes – St André les Alpes – 70 kms – 2800 m D+





Après une bonne nuit, nous repartons dans les terres noires pour 70 kms et 2800 m de D+. Flo s’occupe du ravito et de ramener Sylvia à la Gare.




2 groupes se forment après 15 kms. Nico et Ludo décident de partir devant pour effectuer le parcours à leur rythme.

La première ascension se fait à un rythme raisonnable.
Nous enchainons directement dans la descente à un très bon rythme pour atteindre le village de Tartonne.
L’ascension vers le col du Defend se fait sur la route et nous effectuons nos 2 premiers portages de 45 mins.



Après le ravito réalisé par Flo, nous repartons pour réaliser une ascension de 400m de D+ sur piste dans un paysage magnifique.
Nous traversons quelques champs dont un troupeau de moutons surveillé par des Patous qui auront raison du mollet de Lionel les contraignant à faire demi-tour. En effet nous apprendrons par les gérants du gite où nous hébergeons le soir, que quelques VTTistes auront déjà eu à faire à ces Patous.





En fin d’après-midi, nous les récupèrerons du coup à Thoramme Basse pour les ramener au gite en leur préparant 2 petites bières bien fraiche dans la rivière à 8°
La redescente vers St André des Alpes restera dans le TOP 3 des plus beaux singles en France avec plus de 7 Kms de descentes avec épingles successives, et tapis d’’aiguilles  de pin : du pur bonheur.
La soirée au gite du clair logis sera parfaite avec une bonne nuit de sommeil après cette journée de haute montagne….


3ème jour : St André les Alpes – St Auban – 54 kms – 2400 m D+





La rando part au quart de tour, au bout de 10 minutes, Ludo, Flo, Nico et Alex sont dans la première ascension qui surplombe un lac turquoise. Il semble qu’on se tire la bourre dans cette bosse, mais votre humble conteur (Alex) se retrouve trop loin pour vous la raconter. On hésite dans une montée, à terminer le séjour et à s’engager dans une retraite spirituelle à la cité Sainte Mandarom, mais les singles prennent le dessus et on continue notre chemin.






Ensuite, les descentes (pierrier, single), s’enchainent jusqu’à Castellane, surplombée d’une masse rocheuse impressionnante, et on trouve Lionel qui a préparé un ravito qui tombe à point nommé : Saucisson à la tapenade, jambon à l’os, ça régale. Heureusement, car la reprise est rude : portage de 45 minutes en plein cagnard, puis le relief s’adouci, mais il y a quasi 900 m d’ascension pour rejoindre Lionel qui attends au stade d’hiver à 1900 m d’altitude.

Les derniers morceaux de charcuterie consommés, l’équipe reprend la route dans une descente technique, où des piétons prennent notre descente pour un entrainement de l’équipe de France. 




Ensuite, les terres Blanches se découvrent à nous, étonnamment ressemblantes à leurs consœurs noires. Une surprise nous attend, grosse session en sous-bois, avec single montant descendant, qui casse un peu les pattes en fin de journée.

L’arrivée à Saint Auban est impressionnante, on longe les gorges du Verdon sur quelques kilomètres, sur la route, parfois taillée sous la roche. Les gorges gazouillent en contre bas : magique. Pour finir, le gite n’est pas à la hauteur de l’endroit. Trip eco tourisme, avec une ribambelle de teenagers anglais (et anglaises ! ) qui sillonnent le Verdon à la loupe pour s’émerveiller devant les papillons. L’hôte, un anglais un peu chelou, nous gratifie de ses mets raffinés : chili con carne leader price et big orange. Pour terminer cette journée bien remplie, une super nuit à 0° avec nos duvets conçus pour 20° nous attend, on en a tous convenu, personne n’a bien dormi.+++





4ieme jour : St Auban – Les Ferres – 58 kms – 2700 m D+





Reveil 7h00 après une nuitée « Age de glace ». Personne n’a vraiment bien dormi à l’exception de Nitro qui avait prévu contre toute attente un duvet -20°. Vu la température le produit anti moustiques ne s’imposait pas : ils sont fossilisés à jamais.

Ludo sort de la tente et rigole en voyant la tête de Lio qui lui-même rigole de la tête de Ludo. Petit déjeuner copieux et sans Big Orange heureusement.




Départ 8h30, Flo est déjà parti quand Lio et Alex prennent leur vélo. Départ par la route tranquille, mais très vite on arrive sur la première difficulté du jour. Après une montée sur sentier, on enchaîne avec un single magnifique assez technique dans lequel les épingles sautent aux visages et les marches et cailloux taquinent Fat Albert.

S’il y a un dieu du single il était passé par là. Alex en profite pour taquiner à son tour du cailloux avec son genou le tout dans un râle d’ours blessé.

Arrivé en bas, on longe l’Esteron sur un sentier assez difficile qui oblige à relancer en permanence. On attaque ensuite un portage qui nous emmène en haut de la bosse. La « le retour du Patou » le chemin prévu est fermé par arrêté préfectoral pour cause de rénovation. Qu’à cela ne tienne, Alex et Lio s’engagent quand même en y croyant qu’à moitié.

Flo avait préféré faire le tour. Très rapidement, on se rend compte que Flo avait eu raison : le sentier a disparu dans le ravin. Ça passe quand même : Le sentier à flanc de montagne est sublime, et la traversée de ponts pre-paléolithique ne se fait pas sans frayeur : Nouvel éboulement, nouvelle traversée osée. Entre ces quelques imprévus le single est  très beau et se termine sur un pont suspendu de toute beauté : l’occasion de faire quelques photos.

On grimpe jusqu’à Moujols, un petit village perché sur la montage dans lequel les routes, à notre grande surprise ne se rejoignent pas et sont reliées par des escaliers passant entre les maisons. Le ravito prévu n’est pas là, Alex demande à un autochtone de l’eau, ce dernier lui faisant remarquer qu’il a une fontaine derrière lui.

Petit blanc mais le Camel se remplit. On redescend par la route : dommage cette portion n’a que peu d’intérêt. La montée du mont griffon se  présente. Lio pense monter sur le vélo mais visiblement il a mal apprécié la pente et se ravise au bout d’1m : il ne remontera plus sur le vélo avant d’arriver en haut.
La redescente se fait par un chemin forestier sans grand intérêt non plus mais ça tombe bien le griffon nous avait bien amoché.  On finit dans les gorges de l’Esteron avec un paysage splendide et un single qui ne laisse pas la place à l’erreur. On traverse un pont avec une vue à couper le souffle sur les gorges et on enchaine avec un portage pour arriver au premier ravito à mi-parcours.
Nico a la larme à l’œil : il vient de remplacer son Geax légendaire par un Cougar montage maison en tubeless avec demi chambre à air pour étanchéifier les côtés de la jante. Ce n’est pas donné à tout le monde ! Après quelques tranches de saucisson, camembert et plusieurs Lions, Lio et alex repartent sous un ciel menaçant. Ils contournent les gorges et montent par un sentier peu exigeant et redescendent vers le village de Cuebris par la route. Pas top.
Au passage, on loupe le chemin et devons remonter de 50m pour s’engager dans la seconde portion : descente très technique dans laquelle Lio manquera de finir la tête la première sur la route. On arrive au village de Roquesteron : pas de ravito !




Lio et Alex sont passés quelques minutes trop tôt. Apres un passage chez l’habitant pour remplir les camel, Alex et Lio se lancent dans la dernière ascension de 540m. Elle est très raide au début mais heureusement la pente s’adoucit progressivement. Arrivée en haut Alex et Lio sont épuisés (9h de vélo quand même) et entament une longue portion descendante en faux plat. Alex est en hypo et mange sa dernière barre. 2km avant l’arrivée, ils s’engagent dans le dernier single technique du jour. Après 20m, 4 sangliers sortent d’un buisson et s’échappent probablement effrayés par le bruit des Nobby Nic découpant les pierres. Pour un dernier passage, c’est très piégeux. D’ailleurs Lio finit sur le ventre dans un buisson. Voilà c’est fini, on arrive au Gite du Mont Saint Michel pourvu d’une vue panoramique sur la vallée. Après un repas de premier plan, la nuit s’annonce cette fois plus confortable.

5ème jour : Les Ferres – Nice – 49 kms – 2000 m D+





Un réveil et un petit déjeuner idéals ! Il ne faut pas trainer puisque le train nous attend à Nice à 14h. Petit déjeuner avec une vue exceptionnelle, Flo fait une bise à la patronne et nous saluons Alex qui prend son avion a 10h a Nice.
Il est 7h20 et nous sommes sur les vélos. C’est parti pour 50 kms et 2000 m de D+ pour terminer la semaine.





Les 2 montées se font tranquillement sur route et piste. La première descente sur l'arrière-pays niçois nous offre une première vue sur la mer à couper le souffle. Lionel aura eu raison de ses 2 fat Albert avec une vulgaire crevaison à l’avant. Celui de l’arrière connait ses dernières heures. Plus de crampons !! La redescende par une ancienne voie romaine est exceptionnelle et nous pouvons garder un très bon rythme. 




La deuxième remontée très verticale traverse un domaine privé mais le propriétaire nous laisse gentiment passer
La dernière partie emprunte les 20 derniers kms de la transvesubienne pour faire découvrir les lieux à Lio et Alex




C'est du pur bonheur : Nous terminons par un gros portage et la descente par un GR sur crête sur les hauteurs de Nice nous donne du fil à retordre.
L'arrivé gare de Nice est une satisfaction d'avoir parcouru nos 330 kms des chemins du soleil au départ de Sisteron, balisé à merveille d'ailleurs, ainsi que nos 10000 m de D +

3 commentaires:

Lucho a dit…

Bravo pour ce périple et très beau CR...ça donne envie tout ça :)
Bonne récup à Ludo pour la MB Race qui s'annonce.
Lucho

mania a dit…

Des grands malades..
Bravo les gars !
Super Cr pour un parcours énorme.

Anonyme a dit…

Merci les gars, c'est sur qu'on est des grands malades !! mais on le sait c'est l'essentiel !!